Lettre ouverte au consortium Couperin sur le renouvellement de l'abonnement à Elsevier
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L'association CAPSH a adressé la lettre ouverte ci-dessous à la présidence du consortium Couperin au sujet du renouvellement de l'abonnement à Elsevier.
Madame la présidente du consortium Couperin,
Nous vous contactons au sujet de l'accord de principe entre Couperin et Elsevier, qui a été récemment dévoilé par The Sound of Science. Nous représentons l'association CAPSH, qui milite en faveur de l'accès ouvert et développe l Dissemin. Nous nous adressons à vous pour vous faire part de notre déception accord, dont les termes desservent la cause du libre accès aux publications scientifiques, et pour vous inciter à ne pas concrétiser.
Les termes de l'accord prévoient en effet que la version Manuscrit auteur des articles, entièrement réalisée par des agents publics sans aucune implication d'Elsevier, soit ne rendue disponible qu'au terme d'un délai d'embargo de 12 mois. C délai de 6 mois prévu par la loi épublique numérique, l'absence complète d'embargo préconisée par la cOAlition S . Il nous semble en effet scandaleux d'organiser ainsi une distribution restreinte du travail de nos chercheurs, plutôt que de les enjoindre à déposer au plus vite leurs travaux sur des archives ouvertes L'accord prévoit également des réductions symboliques du prix des abonnements et des APC (13% et 25% respectivement), bien inférieures aux demandes initiales du consortium (25% et 90%)insatisfaisant marges d'Elsevier, qui s'élevaient à 3% en 2018.
Nous pensons qu'un accord avec Elsevier serait regrettable dans le contexte actuel où les chercheurs à la version éditeur des articles, et sont nombreux à assurer eux-mêmes la distribution de leur , par le biais d'archives ouvertes comme HAL ou arXiv, ou à se tourner vers des revues entièrement en libre accès comme les épijournaux. Ainsi, nous estimons que la recherche française pourrait parfaitement se passer d'un tel accord : si Elsevier venait à couper l'accès des chercheurs français à leurs articles, cela ne ferait qu' la transition de la recherche vers un modèle de publication en libre accès.
Pour ces raisons, nous vous encourageons fortement à ne pas céder sur les termes de votre mandat initial de négociation avec Elsevier, même si cela devait déboucher sur un désaccord persistant et une interruption définitive des abonnements
Veuillez agréer, adame la résidente, l'expression de nos s distingué,
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Antoine Amarilli, maître de conférences
